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Quand tous vos rêves d'enfant prennent vie... ca peut vite devenir dangereux.
 
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 #035 - Capaldi, Chris

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4 participants
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Chris Capaldi
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Chris Capaldi


Nombre de messages : 2
Date d'inscription : 30/11/2007

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MessageSujet: #035 - Capaldi, Chris   #035 - Capaldi, Chris Icon_minitimeMar 4 Déc - 2:01




#035 - Capaldi, Chris Iconga10 #035 - Capaldi, Chris Gaspard05nt4
« Parce que tu crois aux contes de fée ? Sérieux ?! »




« CHRIIIIIIIIIS ! »
[…]
« CHRIS ! Tu vas être en retard en classe mon chéri ! »

La voix stridente de ma mère commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. Oui, à 16 ans, je me faisais toujours réveiller par ma génitrice au lieu d’utiliser cette horreur appelée… Réveil. Depuis tout petit, je me méfiais de ces objets qui me mettaient plus mal à l’aise qu’autre chose, mais en quelques mois, cette légère suspicion s’était transformée en peur, bien que je ne l’avouerai à personne, d’ailleurs. Alors voilà. Je devais aujourd’hui supporter sa voix pour me lever. Oh, je ne m’en plaindrai pas trop, après tout c’était mieux que d’arriver en retard tous les jours… Quoique. C’était sur ces pensées que je m’extirpai avec peine de mon lit. Le moment du lever avait toujours été compliqué pour moi. A une époque, on devait littéralement m’arracher de mon matelas. M’enfin, depuis le temps, cela s’était un peu arrangé. Et puisque je n’étais pas du genre à sortir avec une bande de copains toutes les nuits, les réveils alcoolisés, c’était pas pour moi. Sauf lorsque je m’enfilais les bouteilles – que mon père pensait si bien cacher au fond d'un placard – en solitaire… Evidemment.

Un coup d’œil dans mon miroir. Mes cheveux étaient ébouriffés à l’extrême, comme chaque matin. Et comme chaque matin, j’allais les laisser comme ça. Déjà assez de mal à trouver ce que j’allais me mettre. Non pas que j’aie besoin de plaire à quelqu’un. A part peut-être à Wendy Huntington. L’adorable Wendy. Obsédée par Pete Paddington. Qui lui retournait les sentiments, bien sûr, bien qu’aucun des deux ne soient au courant. Ridicule. C’était pour cela que j’avais décidé d’y ajouter mon grain de sel. Un peu remuer les choses. Mettre du piment dans leurs vies mornes et tristes. Et si je pouvais au passage me taper Huntington, ce n’était pas de refus. Surtout si le petit Pete nous surprenait. Non, pas détestable, voyons. C’est purement généreux de ma part, qu’est-ce que vous croyez ? J’avais rencontré Pete des années auparavant, et depuis tout petit, je le détestais. Il était tellement… Dégoulinant de gentillesse, j’en étais dégoûté. Au fil des années, mon dégoût s’était transformé en haine. Surtout ces derniers mois. En fait, pour une raison qui m’était inconnue, mais qui ne m'intriguait pas spécialement, chaque aspect de ma personnalité se retrouvait exagéré, ou au contraire, quasiment supprimé, ces derniers temps.

« CHRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS ! »

Elancement dans le crâne. Merveilleux. Voilà qu’elle me provoquait une migraine, maintenant. Ma mère était gentille… Toujours sur mon dos, mais aimable. Le genre de femme qui ne se départit jamais de son sourire, ou presque, qui est une excellente hôte, qui ne dit jamais un mot plus haut de l’autre… Adorable. Adorablement insupportable. Je poussai un soupir et ne pris pas la peine de répondre. J’arrivai, de toute manière. Qu’elle prenne son mal en patience. Un jeans. Déchiré. Pas grave. Un t-shirt. Délavé. Sans problème. Mon sac de cours… Paré. Encore une de ces journées super-intéressantes-et-tout-et-tout qui allait se dérouler. Allez… Souris Chris, avec un peu de chance la prof de math te laissera t’endormir dans le fond de la classe.

Les escaliers dévalés à la hâte, j’attrapai une tranche de pain sur la table, embrassait rapidement ma mère et me dirigeai vers la porte de sortie. Mon père n’était pas là. Comme chaque matin, et comme chaque soir. Non, monsieur travaillait. Et il n’avait pas de vie à côté de son boulot… Et de sa secrétaire. Terriblement cliché, je sais, mais est-ce donc ma faute ? De toute manière, je n’en avais rien à foutre. Mieux à faire que de passer mon temps à me lamenter sur ma vie. Qui se portait très bien, à vrai dire. Je n’avais pas à me plaindre. J'avais passé une de ces petites vies tranquilles, ennuyeuses à mourir. Flash-back des premiers pas, de la première fois que j'étais monté sur un vélo. Terrible expérience d'ailleurs. Un gosse souriant, piquant une crise dès qu'on lui parlait de crocodiles, ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien. Et puis, grandissant, la situation s'est dégradée. Les premiers échecs en classe, la première cuite et les maux de tête qui vont avec, la première copine insupportable... Toutes les conneries qui caractérisent un adolescent de l'époque, vous voyez. Bon, pas spécialement entouré, mais je l’avais désiré ainsi. J’obtenais petit à petit tout ce que je voulais, certainement parce que moi, je le méritai. Un jour je leur montrerai : je suis puissant. Plus que la plupart des gens. Prétention, dites-vous ? Mais très cher, je ne vous ai rien demandé. D’ailleurs, si je vous avais demandé quelque chose, je ne serai pas là où je suis en ce moment : au sommet. Oui, oui. J’avais beau ne pas exceller en classe – trop paresseux –, ni en sport – trop désintéressé –, ni particulièrement auprès des filles – trop désagréable –, si je me donnais un peu de mal, je savais pertinemment bien que je pourrai réussir dans tout ça. J’étais intelligent, personne ne contredirait cela. Même pas cet idiot de Pete, bien plus retardé que réellement malin. J’excellais à l’escrime, et maniais particulièrement bien cette épée de pirate, qui se trouvait dans ma chambre depuis toujours. Je ne savais pas d’où elle venait, mais là n’était pas la question. Quant aux filles… J’étais mignon. Plus que ça même. Si je prenais la peine, je pourrai les mettre toutes à genoux. Ce qui serait très intéressant, à vrai dire. Pervers en plus de ça ? Mais non. Je savais juste où placer mes centres d’intérêt.

Bref. Enfermé dans mes pensées, je venais de dépasser le lycée. Retour en arrière. Pause. Marche. Entrer dans le bâtiment en s’efforçant d’avoir l’air enthousiaste. Un vrai défi. Je détestais les cours. Je détestais les gens. Je détestais la nourriture du réfectoire. Je détestais les professeurs. Je détestais la couleur bleuâtre des murs abîmés par le temps. Je détestais les chaises miteuses, prêtes à se briser lorsqu’on se posait tout en douceur dessus. En fait, je n’aimais pas grand-chose. A part moi-même, bien évidemment.

« Hey, Chris, attends-moi ! »

La voix rieuse de Mathias Parker. Qu’est ce que je donnerai pour qu’il me foute la paix, celui-là. En plus, il se borne à m’appeler par mon prénom, alors que j’ai été très clair sur le fait que la seule manière que je me retourne était d’employer mon nom de famille. M’enfin, j’allais encore lui rappeler. Tout le monde ne pouvait pas avoir la science infuse. Pauvre gars.

« Capaldi, Parker, Capaldi. C-A-P-A-L-D-I. Ca-pa-l-di. Allez, encore une fois pour la route, répète avec moi. CAPALDI. Ca va mieux là ? »

Air une seconde ébahi… Et il éclate de rire. Reste loin des murs, Chris, ce serait dommage de te faire expulser pour enfoncer la tête des idiots dans du béton. Soupiiir. Et on accélère le pas, Parker sur les talons. Pas grave. Il parle, parle, parle. Rigole de temps à autre. Je ne fais même pas semblant de le suivre dans ses fous rires, je n’en ai rien à faire. Mon seul but est d’atteindre la salle d'histoire sans trop de mal. Après je pourrai déposer mes affaires, prendre l’air inspiré et concentré pendant dix minutes, la prof sera contente, et je piquerai un somme. J’avais des heures de sommeil à rattraper. Comme tous les jours… Ces dernières nuits, j’étais bizarrement habité par des drôles de rêves… Concernant des contes de fées. N’importe quoi, hein ? En tout cas, ça me tenait éveillé, à mon grand désarroi. Si je n’avais pas mes 8 heures de sommeil habituelles, j’étais grognon. Encore plus que d’habitude, je veux dire.

Tiens, voilà la salle de classe. Je tournai à gauche, si rapidement qu’il ne le remarqua même pas, avançant tranquillement. Dieu que ce crétin devait aimer entendre sa voix résonner… Oh, moi aussi, j’aime ça. D’ailleurs, quand je parle aux gens, c’est uniquement pour m’entendre. Mais au moins, je racontai des choses intéressantes. Si ce n’était pas le cas, pensez-vous bien que je les garderai pour moi. Bon. Je suis un peu en retard, quand même. Dans le genre dix minutes. C’est à cause de Parker. J’entrai quand même. Je n’allais pas camper devant la porte toute la journée, de toute manière. Mme Feldmann me jette un regard noir. Cette vieille pie ne m’aime pas, sous prétexte que je suis trop… insolent pour son cours. Je n’y prêtai aucune attention, à part pour répondre d’un sourire resplendissant, et me dirigeai vers le fond. Personne ne se pencha pour me souhaiter en chuchotant le bonjour, mais je ne m’en plaignais pas. Je vous l’ai dit, j’aime la solitude, et je n’ai pas affirmé cela pour qu’on s’apitoie sur mon sort. Regardez donc votre tête dans le miroir, et on verra qui fait pitié. Certainement pas moi, je peux vous l’assurer sans aucune hésitation. Enfin, je n’hésite jamais. Les doutes, c’est pour les faibles.

« Je doute que tout le monde soit attentif, en ce moment… »

Vous voyez ? Madame Feldmann. Même pas foutue de sortir un bon Taisez-vous ! correct. Faible. Moi, je l’aurai fait. Et j’aurai distribué quelques heures de colles au passage. C’est que j’aime voir la colère s’afficher sur le visage des gens. Presque aussi bien que la peine. Presque. Un regard autour de moi… Mes yeux se posent sur Chloë Helligton. Une groupie de Pete. Une des seules, n’allez pas croire qu’il est populaire. De toute façon, pour le moment, ils ont l’air d’être en froid. Quel dommage. Je pense que la petite Chloë a été rejetée après avoir fait sa déclaration d’amour. Désolant, vraiment. Elle est mignonne, pourtant. M’enfin. Pete ne sait pas profiter de la vie. Il la passe à s’excuser, ou à aider les vieilles personnes. Vous situez le genre de personnes qu’il est ? Oui, celles qui sont ennuyeuses à mourir, exact. Moi… Si on prend la catégorie des contes de fée, vu que j’en rêve ces derniers temps, on peut dire que je ferai partie des méchants. Mais au moins, je suis pas chiant. L’autre idiot serait sûrement le héros de l’histoire. Mais question intérêt : zéro.

Parlant d’intérêt… Comme d’habitude, Feldmann avait battu des records. La moitié des élèves s’étaient endormi, après vingt misérables minutes. Déjà que l’histoire n’était pas une chose des plus passionnantes, mais lorsqu’il s’agissait d’entendre sa voix, c’était pire. On parlait de quoi là ? Ah oui, d’une révolution. Laquelle, aucune idée. Je ne savais même pas de qui. Il y avait des rébellions partout, c’en devenait ridicule. Vous me direz, si il n’y en avait pas eu, je serai peut-être en train de bosser dans des mines, à l’heure qu’il est, ou quelque chose dans ce goût-là. Je vous répondrai de tester le cours de Mme Feldmann, et de critiquer après. Parce que sérieusement, si l’enfer ressemble à ça, je serai presque tenté de devenir gentil. Non pas que j’aie commis beaucoup de péchés. Et puis d’abord, qu’est ce que c’était que cette histoire de para… Huh ?

Un projectile venait d’atterrir devant moi. Je fus tenté de penser qu’une atteinte à ma vie avait été faite, lorsque je vis une fine écriture sur le papier. Le dépliant, je tentai de déchiffrer les pattes de mouches. lucas test tro mignon ! Bon, c’était pas pour moi. Ca devait être de Marylise. Cette fille avait la capacité mentale d’une gosse de 6 ans. Et l’écriture allait avec. Elle ne devait même pas avoir remarqué qu’elle avait mal visé : elle observait Lucas avec des yeux de merlans fris. Pathétique. Je me débarrassai du mot après avoir répondu dans les règles de l’art. Toi pas. Avec un peu de chance, elle le trouverait à la fin du cours, se trouverait horriblement vexée, pleurerait toutes les larmes de son corps dans les toilettes, se retrouverait en déshydratation et crèverait en silence, nous foutant la paix à tous. Non, c’est méchant.

Qu’est ce que je disais avec le paradis, encore ? Sonnerie de classe. Tant pis. Ramasser mes affaires à la hâte et sortir. Je jetai un coup d’œil en arrière. Marylise semblait chercher un papier des yeux. Dommage que je ne puisse pas admirer le spectacle qui allait suivre. Vous me trouvez puéril ? Vous avez entièrement raison. Mais vous ne l’avez jamais vue pleurer. C’est une expérience… Tout simplement jouissive. J’empire mon cas ? D’accord. Je me dirigeai à la hâte vers mon casier. Quelques minutes de pause habituelle. Comme d’habitude, plusieurs personnes vinrent squatter le casier d’à côté, discutant tranquillement. Malgré moi, j’écoutais leur conversation, tout en fouillant dans mes affaires après mon cours de math. Avec ma veine, je l’avais encore oublié chez moi. Ce qui ne serait pas si dramatique : il me suffisait de sécher le cours. Habitude que j’avais prise dès l’année dernière. Et après, j’allais me demander pourquoi j’avais du mal à suivre en classe… Enfin. Mon oreille fut de nouveau attirée par ce qu’il se disait à mes côtés.

« Voyons Kate… Tu vas voir, tout va s’arranger. Ce n’est qu’une petite dispute. Et je suis sûre qu’il n’en a rien à faire de cette blondasse ! Il va revenir vers toi en s’excusant, avec des fleurs, ou peut-être du chocolat. Tu vas le pardonner, vous vous réconcilierez… Et tu verras, tu te marieras peut-être même avec lui ! »

Un ricanement s’échappa de mes lèvres, cassant tout le petit speech de la fille. Je leur jetai un bref coup d’œil, totalement désintéressé. Idiotes. On était dans la vie réelle. Au lieu de venir s’excuser, il devait être avec la blondasse en question ce moment. Les choses comme elle les décrivait n’arrivaient que dans les contes de fées. Or, on ne se trouvait pas dans un, n’est ce pas ?



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Chloë E. Helligton
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Chloë E. Helligton


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Date d'inscription : 28/11/2007

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MessageSujet: Re: #035 - Capaldi, Chris   #035 - Capaldi, Chris Icon_minitimeMar 4 Déc - 14:46

J'crois ? Blonde, ct'une amie, point. xD.
Bienvenue, vivement l'sujet =D. Alors comme ça, je suis mignonne ? x). *BAF.
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Julia Allen
A LITTLE FAIRY*
Julia Allen


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MessageSujet: Re: #035 - Capaldi, Chris   #035 - Capaldi, Chris Icon_minitimeMar 4 Déc - 15:15

WeLCoMe !! =) J'aime beaucoup ta façon d'écrire !! Very Happy
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Aurore Mayer
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Aurore Mayer


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MessageSujet: Re: #035 - Capaldi, Chris   #035 - Capaldi, Chris Icon_minitimeMar 4 Déc - 20:45

Bienvenue sur DT* !

Fiche acceptée, c'est d'ailleurs une très belle fiche ^^
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MessageSujet: Re: #035 - Capaldi, Chris   #035 - Capaldi, Chris Icon_minitime

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