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 Oh Nuit - Snow

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AuteurMessage
Alexander Lee Wilde
OUVRE DONC MON LIVRE...
Alexander Lee Wilde


Nombre de messages : 7
Job : Eudiant en Science-Economiques.
Date d'inscription : 05/12/2007

Oh Nuit - Snow Empty
MessageSujet: Oh Nuit - Snow   Oh Nuit - Snow Icon_minitimeLun 17 Déc - 10:00

Sa respiration était calme, presque inaudible .Seul son souffle chaud s’envolait dans l’air frais de cette nuit d’été. La lumière du réverbère se reflétait sur son visage, laissant une peau blanchâtre. Sourcils froncés, il attendait. Qui, vous demandez vous ? Trop tard. Un taxi jaune tournait au bout de la rue.
Alexander Lee Wilde attendait tranquillement le taxi qu’il avait appelé. Il n’était pas tard, peut être 21 heures, mais il n’y avait personne dans cette rue où se suivaient des dizaines de personnes essoufflées et pressées en plein jour. Sa veste en cuir brun usé lui tenait chaud et il s’était emmitouflé dans une écharpe en laine noire empruntée discrètement à Damaris. Il ne voulait pas attraper froid et avait eut la flemme de retourner dans sa chambre chercher quelque chose qui lui tienne chaud. Avant de sortir, il avait cependant enfilé en dessous un pull-over basique blanc.
Le taxi s’arrêta juste devant lui et il monta silencieusement. Aris était devant une émission télé abrutissante et superficielle du genre Top-model machin. L’homme plutôt joufflu se tourna vers lui et lui demanda son adresse. Alex ignora sa question.

« Roulez. » répondit-il simplement.

Son regard se perdit sur les morceaux de paysages défilant sous ses yeux. Il aimait la nuit, détestant ces réverbères qui produisaient une lumière aveuglante. Son front se posa doucement contre la vitre fraîche. Il avait plus de vingt ans. Vingt et un pour être exact. Toutes ces années étaient passées à une vitesse affolante et il se retournait parfois vers son passé. Dans sa vie de prince, il n’y avait eut que Damaris. Presque. Maintenant il allait à la fac d’Odano, étudiant les sciences économiques ou sociales, était populaire, adulé et haït des envieux. Pourtant, tout cela clochait. Un vide profond se creusait en lui. Il ressemblait presque à un adolescent en crise. Mais il avait passé ce stade. Il était adulte. Et pourtant il se comportait comme un gamin capricieux. C’était pitoyable.
Son regard buta sur le parc d’Odano. D’immenses taches sombres s’alignaient sous ses yeux, mais lorsque le soleil se serrait levé, ce lieu serrait fantasque et sublime. Il n’était pas souvent venu ici, mais les rares fois étaient mémorables. Lorsqu’il était gosse, quand il s’était engueulé fortement avec Aris et qu’il voulait qu’elle aille mourir en enfer, il courait jusqu’ici et s’asseyait sur un banc. Elle le retrouvait toujours et ils finissaient par faire la paix. C’était toujours lui qui cédait, que voulez vous, elle était plus forte que lui.

« Arrêtez vous. »

Le chauffeur fulminait dans sa barbe, car c’était une course minime. Le jumeau Wilde lui tendit un billet qui valait certainement plus que la valeur du trajet, mais il n’en soucia pas. Il sortit dans la nuit et le taxi démarra, le laissant face à cette étendue verte éclairée par d’immondes réverbères. Il aurait dut aller à une soirée. Un prince ne vient à une fête que lorsqu’il est d’humeur. Or, il n’avait pas envie de voir le visage fade et niais de ses sujets. Il leurs préféra l’immensité de la nuit.
Son regard tomba sur ses vieilles converses noires basses. Il serait temps qu’il les change car elles lui martelaient les pieds. Il sourit. De ce même sourire teinté de folie qu’il avait toujours. Et il s’enfonça dans les jardins éclairées, admirant les parcelles d’herbes parfaites et géométriques. La nuit n’était pas froide, simplement fraîche, comparé au jour pesant qui avait précédé. Un jour d’été en somme. Il haïssait l’été. Une saison pour les flemmards, où l’on pouvait rester allongé des heures sans que personne ne nous fasse un seul reproche. Lui n’était pas paresseux. Juste volontaire. Et ce soir, il avait envie de croiser quelqu’un et de l’humilier pour qu’il comprenne que lui, Lee pour les intimes, était son ennemi. Comme il l’avait fait comprendre à cette Blanche. Cette jeune femme était la perfection incarnée, mais il l’avait tellement humilié qu’il ne se souvenait plus qu’il l’appréciait. Elle devait certainement le haïr de toute façon, il ne pouvait reculer. Autant qu’il se distraie encore un peu. Bien sur, la liste de ses « bouffons » était longue. Il se faisait aduler puis haïr en un temps record. Sa technique était si stupide. Il était beau parleur, il savait convaincre que peut être, ces jeunes hommes laids auraient un ’ticket’ avec sa sœur. Et il marchait. Ils étaient tellement frustrés, les pauvres. Et après, c’était du bizutage. Le plus cruel possible. Sauf que celui-ci ne s’arrêtait pas.
Vous pensez certainement que Alexander est un pourri ? De ceux que vous haïssez vous-mêmes car ils sont beaux comme un Dieu, riches, et qu’ils vous méprisent au plus haut point ? Vous avez raison. Et il le sait lui même. Il sait qu’il est une ordure de première et qu’il payera ses crimes. Mais il jubile des menaces de mort, les vôtres en l’occurrence. Il sait bien entendu être plus subtile. En une conversation, nous aurions presque envie de lui confier notre vie. Et ce serait une erreur. Wilde avança dans ce labyrinthe de verdure, respirant cet air que les arbres purifiaient. Il aurait voulut mourir sur place s’il ne perdait pas tant.
Son i-phone sonna et il l’extirpa de la poche arrière de son slim. C’était un sujet qui s’impatientait. Il déblatéra comme quoi il comptait vraiment sur la présence d’Alex à leur stupide soirée qui ressemblait à celle de la semaine dernière. Celui-ci raccrocha sans avoir prononcé un son. Qu’ils aillent se faire voir. Tous. Le prince s’assit sur un banc dans l’obscurité, posant sa tête sur son coude et repliant les jambes sur le banc. La tranquillité. Une denrée rare quand on est un prince, une figure connu de tous. Il pouvait se faire poignarder, personne ne le verrait. Mais Alexander s’était déjà tiré de situation extrême, jouant le scénario d’une comédie à merveille. Il sortit son paquet de cigarettes et en alluma une presque machinalement, pas totalement conscient de son geste. Il avait tenté de multiples fois d’arrêter. Sans succès. C’était une des rares choses qu’il arrivait a rater malgré tout l’entraînement et les essais dont il disposait.
Il ferma les yeux quand des pas résonnèrent, provenant d’un des sentiers. Qui cela pouvait-il être ? Il se laissait submergé par son inconscient et ses désirs profonds. Son désir le plus cher était d’aider les gens, ce que sa façade égoïste et sa sœur ne pouvait le laisser faire. C’était contre son niveau social, contre toutes ses croyances et son statut de prince.
Il tira sur sa clope et attendit de pouvoir définir à qui appartenait ces pas, tandis que la lumière se reflétait sur son visage blafard.
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